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Litterature Poésie

L’or -Poème

Ici
Devant une foule
Aux regards inconnus
Je vois
Des visages nus
J’entends
Le silence meurtri
Un murmure,
L’or
De nos peines partagées

Sur nos bras les traces
Tatouées de nos nuits
Émues
a danser
Gloire
Aux après midis bleus
Les fumées sur les lèvres
J’ai rebattu les cartes
Et demain sera meilleur

Je cherche le matin
Ou je n’aurais plus peur
Peur d’être moi même peut être
Peur d’être flou.e

Entre nous
Des mains serrées
Des mains tendues
Des embrassades
a peine voilées

Des morceaux de vies
Connectées
Par nos rites et nos sourire
Nos rires et nos échappées
Sublimes
Le regard dans l’autre
Pupilles noires illuminées
Je m’en remets à vous
A nos couleurs
A nos cris
A nos noirceurs
Dans les chambres
Élevées au rang de royaume

En écrivant ces mots
L’ombre des vieux poètes
Le chilien Neruda
Sur ma piste debout
Une grande figure
Pour raconter les maux
Les pages qui se tournent
Les espaces a remplir
La source au milieu de moi
Tarie puis rempli d’amour
Pour mieux dire la poésie
De nos corps enlacés
De mes pas dans les vignes
Pour penser à ses vers
Una historia de amor
Para vivir solamente con la Luz
La lumière venant du centre
Une voie pour survivre

Nos coeurs s’élancent
Dans une course folle
Vers des étreintes
Jadis interdites
Je pense
Ailleurs aussi
Là où l’on sent
Le bruit de nos semblables
Leurs mots
Leurs textes
Leurs souffles
A jamais entendus.

Sur les rivages
Sur les côtés
Sur les plaines et dans les montagnes
Nos corps meutris s »attachent a survivre
Dans les villes
Masqués ou démasqués
Nous avançons
Ensemble

Doucement
Je scripte
Des souvenirs
J’écris
L’origine de nos Adieux
Sur le pas de la porte
Un au-revoir a l’heterosexualité réductrice
Des robes qui ne se taisent plus
Des formes qui me délient

Doucement je scripte des souvenirs

Non-binaires
Des souvenirs
Aux ombres fluides
Aux ombres fines, aux ombres suaves, Ombres chinoises sur un drap blanc
Nos amours trans nos amours homosexuels se disent tout bas
Et Nos corps se touchent et

Le soleil
Invité
Nu
Ploie sous le poids de nos étreintes
Le pouvoir de révolution se loge dans nos baisers qui ne se décollent pas
Nos visages, semblables
Brillent a faire rompre le jour
Nous chassons l’impossible en virees orgasmiques pendant que la timidité de nos pardons a nous même existe plus pâle que le ciel

La haut
Sur la crête des nuages
Des pas de se chevauchent
Je te vois
Reine
Les yeux ourlés de rose
Les pieds tatoués.
La voix qui pulse des histoires de vie

Tu es belle
Et tes mots papillonnent
Tu es belle

Je pense à toutes Celles d’avant
Leurs corps en paillettes

Doucement je caresse
Tes courbes ne se cachant pas
Et je cherche
Je cherche dans nos bouche le son de notre joie et je vois
Doucement
Ce qui nous fait pleines d’allegresse
Doucement
J’entends les rires argentés car
Argentés sont les rires
Les diamants sur nos peaux
Que l’on voit dans le noir
Illuminées sont nos rencontres
Tes mains qui bougent quand tu parles
Je ne sais plus très bien où me mettre
Pendant que je t’obverse,
Te dévoiler.

Je chemine moi aussi sur un fil distendu
Je tombe et je me fele le tibia une douleur
Je tombe et je reste debout
Une douleur ardente m’assaille et je suis obligée de m’asseoir
En ecoutant les récits des femmes
Des hommes des êtres comme moi
Queer

Nous sommes queer
Nous sommes multiples
Nous sommes blessés
Nous sommes joyeuxses
Nous sommes puissant.es
Nous sommes vrai.e.s

Qu’arrivera -t-il demain ? Que saurons nous de l’autre, du voisin, des magiciennes de Lune qui épient les corbeaux envolés dans le noir?

Je parle de nos solitudes
De nos chagrins
De nos luttes a ongle sortis
De nos hurlements de révolution
Sur les trottoirs de Paris
Place de la Bourse
Opéra
Tourny Vieux Port
Les berges du Rhône
Et les falaises d’etretat
Maurice l »ile et Guadeloupe
Mayotte La Réunion
Tahiti Guyane
Haïti
Bordeaux
Marseille Paris
Les villes de mes tout
Les villes de mes vides
Une route coupée a travers champs
Des avenues rectilignes pour tracer sur mes bras la ligne de ma vie

Pan
Comme un doute sur ma joue
Un baiser précipice
Un oubli
Malencontreux
Oubli de la parole qui s’éteint
Un ampoule qui craque
Sur le pas de la porte
Nos silouhettes a demi éclairées
Pan
Sex
Uelles
Crépuscule bienvenu
Silence puis la musique
Qui revient sur nos pas
Un cheveux blqnc au milieu de la masse brune
Le temps
Un sourire a moitié dans la glace
Le regard droit iel aime
Et le dit
Par les mots

Par les mots elle se devet
Le jean sur la chaise
Le pullover au sol
Le rouge à lèvre qui dépasse
Violine pour faire sorcière
Les yeux maquillés de noir
Khôl pour faire comme ça toustes les autres avant iel
Extérieur de femme
Intérieur ailleurs
Un flux qui dérange
Une moustache qui éveille
Les discussions aux relans pervers
Des masculinités perturbée

Ma féminité me tord au sol
Mes hanches et mes seins me trahissent
La veille encore devant le miroir
Le visage déformé par toutes les larmes qui ne sont pas coulées
Toutes celles qui sont coincées dans mon ventre
Et sur mes bras
Les entailles
Le sang j’y reviens
La peur de ne pas y a arriver
Le viol comme une Meteorite
Comme une vague d’hiver qui s’abat sur mon corps
Gelé
En poignards
Le ventre
Lui encore qui contient tout
Le fond le moi qui se tressaille
Le fond de moi qui dit non
Queer
Je l’ai été la première fois
Lesbiana écrit doucement sur les côtés
Et ton sourire, absent, pour vivre ta violence
Pour absoudre ce qui ne se dit pas
« Je vais te violer » la phrase qui saisirait au trippes
L’estomac vrille
Le coeur s’arrête
Hoquet de malheur
Et sexe qui hurle
La douleur du viol
La beauté d’être queer
Lumière fulgurante au milieu de la nuit
Un flash pour redire tous les mots
De la beauté d’être queer
Un jour, un an des vies
L’or de s’aimer
L’or de se voir vivre
Queer, l’or brute autour de mon cou
Mon coeur rempli d’un sable brillant
J’egrenne les secondes
Prie a mon sablier
Des prières pour Dieu
Géant noir des étoiles
L’or de nos vies dans mon coeur rassemblé.

A.P

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